Guest Contribution by Juerg Luterbacher, University of Bern, Switzerland
While the anomalous nature of recent trends in global average temperature is often highlighted in discussions of climate change, changes at regional scales have potentially greater societal significance. Of particular interest, for example, is the possible relationship between climate change and the incidence of summer heat waves [Meehl, G.A. and C. Tebaldi, Science, 305, 994-997 , 2004] such as those observed in Europe during summer 2003 [see Schaer et al, Nature 427, 332-336 2004; Stott et al, Nature, 432, 610-614, 2004]. Preliminary analyses of the annual mean surface air temperatures for Europe for 2004 show it be among the few warmest (though not as warm as 1989, 1990, and 1999-2003) since widespread instrumental records have been kept (roughly the past 150 years). 2004 exceeded the reference period (1961-1990) mean temperature by more than 0.8°C. The largest deviations were found over Northern and Eastern Europe. Every single month of 2004 contributed to the overall warmth; February-April, August, October and December were all more than 1°C warmer than the 1961-1990 period. Annual mean European surface air temperatures have increased by around 0.85°C over the last 100 years. The upward trend has accelerated in recent decades, with about 1.2°C of warming taking place over the past 30 years (1975 to 2004). Indeed, the last thirty years likely represent the warmest multidecadal period for Europe in at least the past half millennium [ Luterbacher, J., Dietrich, D., Xoplaki, E., Grosjean, M. and H. Wanner, Science, 303, 1499-1503, 2004], while the last decade (1995-2004) is likely the warmest decade, and summer 2003 the warmest summer. These conclusions are similar to those reached for the entire Northern Hemisphere on the whole.
Contribution invitée de Juerg Luterbacher, université de Berne, Suisse (traduit par Thibault de Garidel et Gilles Delaygue)
Alors que la nature anormale des tendances récentes de la température moyenne globale est souvent soulignée dans les discussions sur le changement climatique, les changements aux échelles régionales ont une signification sociétale potentiellement plus importante. Un exemple particulier est le lien possible entre le changement climatique et l’incidence des vagues de chaleur estivales [Meehl, G.A. et C. Tebaldi, Science, 305, 994-997, 2004] comme celles observées en Europe pendant l’été 2003 [ voir Schaer et al. , Nature, 427, 332-336, 2004; Stott et al. , Nature, 432, 610-614, 2004]. Des analyses préliminaires des températures moyennes annuelles de l’air pour l’Europe pour l’année 2004 montrent que cette année figure parmi les plus chaudes (mais pas aussi chaude que les années 1989, 1990, et 1999-2003) depuis que des mesures instrumentales sont disponibles (approximativement les 150 dernières années). La température moyenne de 2004 dépassait de plus de 0,8°C les températures moyennes de la période de référence 1961-1990. Les plus fortes anomalies ont été observées en Europe de l’Est et dans les pays Scandinaves. Pour chaque mois de 2004, la température était supérieure à celle de référence; pendant les mois de Février-Avril, Août, Octobre et Décembre la température dépassait de plus de 1°C la période 1961-1990. Au cours des 100 dernières années, les températures moyennes annuelles de surface en Europe ont augmenté d’environ 0,85°C. La tendance à la hausse s’est accélérée au cours des dernières décennies, avec environ 1,2°C de réchauffement au cours des 30 dernières années (1975 à 2004). En fait, les trente dernières années sont probablement la période pluridécennale la plus chaude en Europe des 500 dernières années au moins [Luterbacher, J., Dietrich, D., Xoplaki, E., Grosjean, M. et H. Wanner, Science, 303, 1499-1503, 2004], alors que la dernière décennie (1995-2004) est probablement la décennie la plus chaude, et enfin l’été 2003 celui le plus chaud. Ces conclusions sont semblables à celles tirées pour l’ensemble de l’hémisphère Nord.